LA PAROLE AUX ARTISTES par Tyfoise

MARAIS SALANTS

Lorsque j’étais enfant, nous nous promenions à Assérac où était né mon père, une commune de Loire Atlantique dans le Pays de Guérande. Lorsque j’étais enfants, on allait dans les marais. Je trouvais et je trouve encore cela très ressourçant. Mes cousins étaient paludiers. Pendant l’hiver, le marais était « noyé » sous une épaisseur d’eau de mer afin de protéger du gel et des intempéries jusqu’au printemps suivant. A partir de février, il fallait décharger certains marais, c’est-à-dire les vider progressivement de leur eau afin de les remettre en état. Tous les 10 ans, il fallait bécher le marais et un chantier collectif était organisé. Il y avait beaucoup d’entraide entre paludiers. Il fallait racler la vase accumulée sur les fonds d’argile, remodeler les chemins d’argile puis les laisser sécher. De juin à septembre, c’était la récolte du sel.

Avant que l’eau de mer arrive dans la zone de récolte, elle suit tout un chemin. L’étier dirige l’eau de mer vers un premier grand bassin, la vasière. Celle-ci sert de réservoir et de bassin de décantation car elle permet à la vase et aux boues de se déposer au fond du bassin. Puis, l’eau passe dans un autre bassin moins profond et commence à s’évaporer. Elle est alors dirigée vers des petits bassins peu profonds, les fares et les adernes, qui sont des bassins d’évaporation. Ces bassins alimentent ensuite les derniers bassins d’évaporation, appelés œillets où le sel se cristallise puis est récolté.

Ce tableau est peint en acrylique d’après une photo prise en été au moment de la récolte.

Il y a 3 tableaux : la paludière qui ramasse le sel, le grenier à sel et la mouette qui se reflète dans le marais.

LA 2 CHEVAUX